11 Contes et Légendes Revisités
Résumé Anthologie
Il était une fois onze autrices qui se lancèrent le pari fou de publier leur propre recueil.
Retrouvez au cœur de ces pages les plus beaux contes et légendes des quatre coins du monde réinterprétés avec un soupçon de fantastique, de science-fiction et de magie.
Prêts pour un voyage aux confins de l’imaginaire ?
Résumé de ma nouvelle
L'aimée du Dragon
Romance paranormale toute douce et feel good.
Un dragon divin, incarnation d’une mer entourant sa précieuse petite île, la protège farouchement des envahisseurs. Amoureux de l’amour, il attend impatiemment la réalisation de son destin : se fiancer.
Infos
- Genre de L’aimée du dragon :
Romance paranormale - #Dragon #PetiteÎle #Amour #FeelGood
- 188 pages
L’aimée du dragon : 23 pages - 19 décembre 2020
- Format numérique (gratuit)
- Couverture de Noémie Alazard
Avis
J’ai adoré L’aimée du dragon !
Très très jolie histoire écrite avec beaucoup de style !
Isabelle Louis, autrice
J’ai adoré ta nouvelle !
Tu as une belle plume et il était très agréable de plonger au cœur de leur histoire.
K. Sangil, autrice
L’histoire est bien écrite et nous tient en haleine tout du long. Pour clore le recueil, c’est parfait.
Manie C., lectrice
J’ai mon top 1 des nouvelles. J’ai mis du temps à lâcher la tablette priant pour que rien ne m’empêche de continuer. Cette histoire d’amour entre eux deux est vraiment magique !!!! L’histoire de cette île coupé du monde protégé par le dragon des mers.
Ashana, lectrice
Vraiment chouette cette histoire. Je ne connaissais pas le conte d’origine, ce n’était pas grave du tout. C’était doux, léger, adorable. Ça m’a donné envie de voir d’autres récits de l’auteure. 🙂
Coquelicot, lectrice
Ahhh ! La dernière nouvelle L’aimée du dragon est définitivement celle que j’ai préférée dans ce recueil :p
Miettes, lectrice
Début de L'aimée du Dragon
Comme à son habitude, il observait ses humains prendre du bon temps sur la côte maritime. Il fixa, envieux, un jeune couple pousser sa barque dans la mer et ressentit les échos du mouvement des rames. Les ondes envoyées par le peuple marin et les habitants de l’île d’Anidris étaient enjouées, encore aujourd’hui. Il soupira d’aise, ce qui provoqua une vague un peu plus haute que les autres. Les baigneurs et surfeurs en profitèrent pour se jeter dedans.
Il poursuivit sa ronde plus vivement. Comme chaque matin à l’aube, elle devait être assise sur le ponton désert à observer l’étendue d’eau qu’il animait, et il avait hâte de la retrouver. Depuis quelques années, méditer face au magnifique paysage était devenu le rituel de la jeune femme.
Il aimait imaginer ses journées et ses nuits. Pourquoi paraissait-elle inquiète un jour ? Qu’est-ce qui avait bien pu lui rendre son sourire, le lendemain ?
Si seulement il pouvait la connaître…
Son cœur se gonfla dans sa poitrine. Ne pouvant réprimer son impatience, il fonça vers le ponton qui bordait une majestueuse forêt. Sauf que sa fougue éclaboussa le vide.
En constatant qu’elle n’était pas là, il sursauta. La mer suivit son mouvement. Il n’y prêta même pas attention. Jamais la jeune femme n’avait manqué à l’appel. Une bouffée de panique le submergea et il longea rapidement l’île circulaire, les yeux rivés sur la côte. Il arrosa tout le littoral, remuant chacun de ses habitants marins et la barque du couple se retourna sur sa crinière dorsale.
Il retrouva ses esprits. Après s’être assuré de ne pas avoir causé trop de grabuge, il repartit avec calme. Il avait beau dévisager chaque humain, il ne la trouvait nulle part. Se rendre sur terre vérifier qu’elle allait bien était envisageable. Toutefois, il craignait de laisser Anidris sans défense. S’il sortait de l’eau, il ne sentirait pas si des étrangers tentaient de les envahir par la mer. Mais s’il s’absentait juste quelques heures, il ne devrait pas y avoir de problème, pas vrai ?
Il cherchait sa moitié depuis tellement de siècles et il nourrissait le désir secret que cette jeune femme devienne son épouse. La légende de son frère s’était transformée en une tradition qu’il comptait bien honorer à son tour.
Il grogna, insatisfait, les yeux rivés sur le couple qui parvint enfin à retourner sa barque. Les demoiselles s’entraidèrent pour grimper dessus et se prirent dans les bras en riant. Terriblement envieux de toute cette passion débordante, enjouée, éblouissante, heureuse, sincère…, il les fit chavirer de nouveau sans sommation en bougonnant.
Amoureux de l’amour, et amoureux d’elle, sa dulcinée, il n’attendait d’elle qu’un signe.
Soudain, on l’invoqua.
— Dragon de l’eau, esprit de la mer Protectrice, je vous prie de répondre à mon appel.
Il se concentra sur l’origine de la requête et nagea à sa rencontre. Le ponton ? Était-ce son humaine qui le sollicitait ? La raison de son retard coïncidait-elle avec ce qu’elle voulait lui demander ?
Il la reconnut instantanément, vêtue de son habituel ensemble en chanvre orné de lierre fleuri, ainsi que d’un grand chapeau de paille. Elle n’était pas assise sur la plateforme de bois, les jambes dans le vide, mais agenouillée sur le sable humide. Elle allait bien. Il réprima avec peine un énorme soupir de soulagement.
Comme de coutume, il eut l’impression qu’elle le sentait arriver. Elle se tourna dans sa direction, et de ses prunelles acérées, dont les teintes gris clair et marron lui faisaient perdre la tête, elle observa les profondeurs. Elle semblait y chercher quelque chose, puis se détendit et retourna à la contemplation de l’horizon. Encore une fois, il avait cru qu’elle le voyait, avant de conclure qu’elle avait simplement remarqué le remous des vagues.
À l’instar de chaque matin, il admira ses taches de rousseur qui couraient le long de ses fines pommettes et de l’arc droit de son nez. Il les trouvait charmantes et se mariant à la perfection avec sa peau caramel. En revanche, son teint paraissait plus pâle que d’ordinaire, ses lèvres étaient sèches et ses traits, tirés. Il l’examina avec plus d’attention. Elle souffrait de déshydratation ! Pourtant, ses autres protégés se portaient bien.
— Dragon de l’eau, esprit de la mer Protectrice, j’ai une demande à vous faire, déclara-t-elle.